Retour à Vilokan

Ce texte est écrit par Arnaud Dandoy et dédié à Saturne, sa mambo haïtienne… Bonne traversée, Saturne…

Il a servi de base à un spectacle conçu pour être joué à Haiti. et fait suite au texte sur   “la taverne de Vilokan”

« Il est tellement pâle, je ne le reconnais pas… »

Cette phrase que m’a confié ma collègue après sa rencontre avec le recteur de l’Université Ayiti ne cesse de me trotter dans la tête.

À l’époque, je n’y avais prêté aucune importance, trop occupé que nous étions à défendre un projet de recherche sur la justice en Haïti… Ce n’était pas facile d’ailleurs. Depuis plusieurs mois, nous subissions des pressions et des tentatives d’extorsions du fameux recteur, bien décidé à se faire un maximum de pognon sur notre dos. Ma collègue belge défendait ce dossier avec beaucoup d’énergie, menaçant même de dénoncer les malversations du recteur et de faire capoter le projet.

Ce n’est que trois mois plus tard environ que sa phrase me revint à l’esprit. On m’annonça que ma collègue était tombée gravement malade. Un médecin haïtien m’expliqua voir déjà rencontré des cas similaires, à savoir une léthargie pouvant entraîner une sorte d’état cataleptique. « Comme un somnambule… ou un zombie », me dit-il à mots couverts.

Un somnambule ou un zombie. J’avais dû mal à y croire. Ces histoires de zombi appartenaient pour moi au folklore haïtien, ou pire, au cinéma hollywoodien Malgré tout, j’avais l’intuition que quelque chose d’étrange et de mystérieux était arrivé à ma collègue. J’aurai dû tourner la page, mais je me sentais responsable de ne pas l’avoir alertée des dangers qu’elle encourait à s’en prendre à ce genre de personnages…

C’est Luna qui m’apporta les premiers éléments d’explication. Luna est une mambo que je côtoie depuis presque trois ans. C’est elle qui m’a fait découvrir le monde du vaudou haïtien. J’avais déjà lu beaucoup de livres sur le sujet, qui me passionnait. Je suis moi-même magicien, enfin j’essaie… C’est donc assez naturellement que je me suis intéressé au vaudou quand je suis arrivé il y a sept ans en Haïti. Mais je n’ai jamais autant appris que lors de mes visites hebdomadaires dans le péristyle de Luna. C’est elle qui m’a appris à connaître le nom des lwas, leur caractère et leurs manies, elle m’a montré les pas de danses rituels, les chants vaudous. Sans même que je le sache, elle avait commencé mon initiation…

« Qu’est-il arrivé à mon amie, Luna ? »

J’avais tellement entendu d’histoires de ce genre en Haïti, de « kout poud » en Haïti, que je voulais en avoir le cœur net. Luna avait l’habitude de tirer les cartes et me proposa une lecture. Elle mélangea soigneusement son jeu de tarot et me demanda de le couper en deux… Elle me dit que les cartes parlaient d’un projet sur la justice (« la justice ») … qui avait mal tourné parce qu’une autorité avait voulu s’emparer des budgets de la recherche (« le roy de deniers »). Elle ajouta qu’elle voyait une femme intègre et honnête (« la papesse ») qui était morte – ou sur le point de mourir (« la mort »).

« C’est une poudre empoisonnée qui a provoqué la maladie de ton amie. C’est le travail d’un sorcier. Quelqu’un a dû lui commander ce travail », ajouta-t-elle (« le valet de coupe »).

J’étais sans voix. En Belgique, on me parlait du cancer, d’une rechute, d’un nouveau traitement qui n’avait pas fonctionné, et voilà qu’ici, en Haïti, on me parle de poudre empoisonnée et de sorcier. Mais c’est la dernière carte qui finira de me convaincre : le « bateleur » – ma carte, celle des magiciens. Non seulement ma collègue avait subi un sort maléfique, mais j’avais apparemment un rôle dans cette histoire qui me semblait particulièrement surréaliste.

« Tu dois faire vite, Arnaud », me dit-elle. « Si tu perds trop de temps, tu ne pourras plus rien pour ton amie ».

Luna m’expliqua alors qu’il existe un endroit en Haïti appelé La Vilokan où je pourrais – dans ses mots à elle – « négocier le rachat de la victime », mais qu’il me faudra jouer de ruse et d’adresse. J’étais perdu. J’avais déjà entendu parler de la Vilokan. Alfred Métraux dans son livre partait d’un « quartier général des mystères » où les lwas viennent se reposer avant leur incursion dans les temples vaudous. C’est à la Vilokan également que fut organisé la première cérémonie en l’honneur de Papa Legba, l’esprit des carrefours. Mais qu’avais-je à voir dans tout ça ?!

Luna prit un bâton d’encens et alluma une feuille de journal qui trainait dans un coin du péristyle. Elle récita ensuite une prière en l’honneur de Papa Legba…

***

Sans savoir comment je suis arrivé là, je me retrouve au volant de ma voiture dans une campagne déserte. Je regarde à gauche, à droite, devant, derrière. Il n’y a rien, rien d’autre qu’un immense champ de maïs. Je m’empresse d’allumer le contact quand, dans le miroir du rétroviseur, j’aperçois une petite gargote fermée, qui tient à peine debout. Comment ne l’ai-je pas vu avant ? Je pense à une hallucination, ou à une mise en scène.1

Pourtant la masure est bien là, avec son toit fait de tôles et de planches. Devant la porte se trouve une petite table en bois sur laquelle repose une clochette et un pot en terre cuite. La porte est fermée par une barre horizontale qui ne bouge pas. Je frappe, mais personne ne répond. L’endroit est désert. Je regarde de plus près le pot, qui me rappelle ceux que Luna enduisait d’huile à brûler pour « chauffer » les lwas et leur donner plus de force (boulé-zen). Mais je n’ai pas d’huile. Juste un petit flacon de rhum que j’emporte toujours avec moi… on ne sait jamais. Je remplis le pot, sorts quelques gourdes de ma poche et les élèvent vers le ciel. Les pièces disparaissent. Le rhum également.

Je ne le vois pas arriver. Derrière moi, un vieil homme appuyé sur une canne et fumant la pipe me salue d’un hochement de tête. « Honneur, étranger », me dit-il. « Respect », lui répondis-je mécaniquement.

« Que puis-je pour toi ? »

« Je me suis perdu, je dois rentrer à Port-au-Prince » 

« Tu es à 300 km de la capitale, étranger. Port-au-Prince, étranger. Pour t’aventurer jusqu’ici, tu dois être à la recherche d’un proche égaré. Le dernier mortel à être venu frapper à cette porte était un homme du peuple, Sonson, peut-être est-celui qui t’a guidé jusqu’ici ? »

Une brusque rafale de vent glacé charria un nuage de poussière et dans un bruissement, j’entends la voie de Luna : « Tu dois faire vite, Arnaud. Bientôt, il sera trop tard ». C’est elle qui m’a envoyée ici. Je suis à la Vilokan.

Le vieil homme propose de m’offrir l’hospitalité avant de reprendre ma route. Il me dit que je trouverai bien quelqu’un pour m’aider dans ma quête. Il semble en savoir plus que je ne le pense. Mais je me sens vidé de toute mon énergie, à bout de force. J’accepte donc son invitation. Il sonne la petite cloche. Dans sa main une clé se met à tourner. La porte fermée s’ouvre par magie…

L’endroit est obscur et je dois attendre quelques secondes avant que mes yeux ne s’habituent à ce nouvel environnement. Une odeur de sueur et de mauvais alcool pénètre mes narines et me fait suffoquer. Je suis dans une taverne qui semble trois fois plus grande de l’intérieur que de l’extérieur.

Le vieil homme m’invite à m’asseoir à une table avant de rejoindre le bar. Il revint ensuite vers moi avec une bouteille de klerin local et une petite assiette remplie de piments, qui remplacent apparemment les pistaches. Le rhum est âpre, fort, et j’évite soigneusement les piments, certains ont l’air plutôt costauds. Petit à petit, la taverne se remplit, les habitués se connaissent tous et se saluent.

« Viens que je te présente à mes amis. On te servira ensuite un bon repas. Du millet, de la viande grillée et de la banane pesée. À la Vilokan, nous sommes réputés pour notre sens de l’hospitalité… »

À la table à côté, deux jumeaux se disputent l’attention d’une jolie mulâtresse, qui semble apprécier la compagnie. En face, un homme bâti comme un roc, un foulard rouge noué à son coup, défie son voisin à une partie de bras de fer. Il n’a pas l’air commode et l’énorme machette qu’il porte à la ceinture me fait frissonner. Son voisin de table semble faire peu de cas de cette démonstration de force. D’un sac de paille tressé, il sort une poignée de feuille de tabac brun, qu’il bourre dans sa pipe avant de l’allumer, dégageant un épais nuage de fumée. Autour de moi, ça rit, ça boit, ça s’encanaille. Que fais-je là ?

Le klerin commence sérieusement à me faire tourner la tête. Je m’assieds au bar et commande un autre verre. Au point où j’en suis. Ivre, je raconte au barman mes mésaventures, ma collègue malade, les visions de Luna… Mais ce que je lui raconte à l’air de l’ennuyer prodigieusement. Il doit me prendre pour un fou… Il me demande alors : « Fais-moi des tours de magie, blan. Amuse-nous. A la Vilokan, on adore la magie ».

Comment diable sait-il que je suis magicien ?! Mais je n’ai rien de mieux à faire, alors que je m’exécute avec un classique de la magie, le fameux tour des anneaux chinois…

Le spectacle est court mais remporte un vif succès.

Tout le monde y va de son petit commentaire. On me prodigue divers conseils et je reçois des présents de toute sorte, comme ces anciennes perles de verre colorées, des millefiori vénitiens, qui servaient autrefois au commerce du rhum, du tabac et des esclaves. Ce sont des protections contre les movezè (les mauvais sorts jetés par les magiciens), m’explique-t-on. Le vieil homme me propose d’attendre la tombée de la nuit et d’interroger le barman du soir. Pour me remercier du spectacle, il m’offre un dé en os. « Cette amulette te sera utile au cours de la nuit qui s’annonce », m’explique-t-il. Certains aiment jouer, mais trichent autant qu’ils peuvent…

Kalfou entre et va s’installer au bar. Il me jette un coup d’œil étonné. Il n’a jamais vu de blan auparavant dans sa taverne. Entretemps, plusieurs clients sont partis, vite remplacés par d’autres, une faune plus interlope. On dirait un club secret. Ils sont tous habillés de rouge.

« Tu es brave pour venir jusqu’ici, blan. Que veux-tu ? »

Je lui explique que ma collègue a été empoisonné et que c’est à moi de la sauver. Il éclate de rire et me demande si j’ai quelque chose à lui offrir en échange d’une information. Décidément, rien n’est gratuit ici. Il me reste quelques gourdes, mais ce sont les perles de verre qui lui font briller les yeux. Je lui propose alors un jeu. S’il perd, il devra me révéler le nom de la personne qui a envouté ma collègue. Il accepte.

Je dépose alors trois perles dans ma main : une perle, deux perles, trois perles. La troisième va dans ma poche. « Combien m’en reste-t-il ? » Kalfou perd, il s’énerve et me demande de recommencer : un perle, deux perle, la troisième, dans ma poche. « Combien m’en reste-t-il ? » « Deux » répond-il et perd à nouveau. Son visage est ravagé par la colère et m’oblige à jouer à nouveau. Sûr de son coup, il me dit qu’il en reste trois… Mais les perles ont disparu…

Kalfou râle, mais respecte les conditions du jeu. Il révélera le nom de la personne qui a envoûté mon amie.

Il me propose pour cela de procéder à un rituel magique pour identifier le coupable. Je suis étonné. Je pensais que les ordalies avaient disparues en Haïti. Peut-on vraiment démasquer un criminel grâce à la magie, sans recueillir les moyens de la preuve ? Quid des garanties judiciaires ? Kalfou me regarde d’un air dédaigneux, comme pour me faire comprendre qu’ici, ce n’est pas moi qui fais la loi. Et que si je veux une preuve, j’en aurai…

D’autorité, il me demande d’écrire sur un morceau de papier le nom de la personne que je soupçonne être le coupable et de le mélanger avec le nom de quatre inconnus. Je n’ai pas de papier, mais quelques cartes de visite qui traînent dans mon portefeuille, dont celle du suspect, qui avait l’habitude d’en distribuer par centaine. « Cela suffira » me dit-il en les plaçant tout autour de la poupée. Je ne peux m’empêcher de sourire.

La scène me fait penser à cette technique utilisée par la police pour confronter : la « parade d’identification ». Vous voyez certainement ce que je veux dire. Cinq individus se tiennent en ligne devant une glace sans tain, un carton numéroté à la main. Derrière la vitre, le témoin se concentre pour tenter d’identifier le suspect. Les policiers utilisent parfois des photographies pour identification.

Mais je suis dans une taverne, pas un commissariat…

Kalfou me demande ensuite de placer quelques symbolisant le vol des fonds du projet de recherche devant une des cinq extrémités de la dagyde et de suivre la numérotation. En partant de l’endroit où sont posées les gourdes, le nom restant était bien celui de la personne que je suspectais principalement : le recteur de l’université Ayiti.

Jamais avare de grands discours sur les méfaits de l’impérialisme, mais toujours à l’affût de la première occasion pour profiter des largesses de l’international. Dès lors qu’il était devenu recteur de la seule université publique du pays, le moment était venu d’en profiter largement. Et il s’était promit de se débarrasser de quiconque se mettrait en travers de sa route. Il n’avait donc pas hésité à contracter les services d’un bokor pour empoissonner ma collègue qui menaçait de ruiner ses plans en le dénonçant.

Mais j’en veux plus. Je suis convaincu que le sort de mon amie repose entre mes mains, mais le barman me répond que j’ai gagné la réponse à une question et que ça s’arrête là…

Dépité, je sors de la taverne. Les rues sont désertes et la nuit épaisse. Seul le vieil homme est là. Il m’invite à le suivre. Nous faisons quelques pas le long d’un sentier sinueux. Un vent puissant semble me forcer à rebrousser chemin. Au bout du sentier nous tombons sur le mur d’un cimetière que nous longeons pour arriver devant une barrière en fer protégée par une chaine rouillée.

Le vieil homme m’explique que c’est à l’intérieur du cimetière que se poursuit ma quête, mais que je ne pourrai pas y rentrer facilement. Je lui demande pourquoi. Il me répond le plus naturellement possible qu’il n’y a que les morts qui peuvent y entrer. Mais il connait un truc pour ralentir volontairement la circulation sanguine me permettant de tomber dans une léthargie durant laquelle je ne respire plus qu’imperceptiblement. Il sorte de sa poche la même poupée qui avait utilisée tout à l’heure et presse sur le cœur. Je sens le pouls de mon cœur qui s’arrête.

 

Un bruit de chaîne me fait sursauter, des doigts fébriles détortillent les fils de fer retenant les grilles. Le portique s’ouvre dans un grincement qui me fait frémir. Ce que je vois me laisse pantois. Un homme d’un âge indéfini est assis sur une tombe. Il est vêtu d’un costume noir et porte des lunettes de soleil (en pleine nuit !) à l’envers. Il tient dans sa main droite, par le milieu, une canne qu’il tournoie négligemment. Il la braque vers moi.

« Toi, tu t’approches et tu te prosternes. C’est la condition pour que je puisse t’entendre, misérable mortel. A genoux, avant que je ne me fâche. Tu violes mon domaine en te faisant passer pour un mort. Qui es-tu donc pour être aussi arrogant, aussi sûr de toi ? Aujourd’hui, dans ce pays, il n’y a que des vers de terre. D’abominables vers de terre ».

Je me rends compte que ce n’est pas le moment de jouer au fier, et je me prosterne. Le vieil homme s’interpose alors et …

« Quelle est donc la raison de ta présence chez moi ce soir ? », me demande-t-il alors.

« Je cherche à sauver mon ami qui a été empoisonnée par un bokor ». « Ce que Bawon donne, il ne me permet qu’on le reprenne me dit-il »

Il prend une bouteille de rhum, boit quelques bonnes gorgées d’un trait. Il rote de manière écœurante avant de s’essuyer les lèvres du revers de la main. Dire que ce type a été Baron dans une autre vie, voilà où mènent les excès de rhum et de tabac bon marché…

« Ces messieurs ont de quoi payer le service ? », susurre le gardien du cimetière. Je lui donne alors une poignée de piment que j’avais glissé dans ma poche avant de sortir de la taverne. « Des Carolina reapers, mes préférés !!! Tu sais te faire entendre jeune homme. »

Tandis qu’il empoche les piments, un homme qui était caché dans l’ombre apparait et gueule à Bawon : « nous avons un contrat ! Tu dois le respecter ». Il est tellement pâle, je ne le reconnais pas. Il s’agit du recteur de l’université d’Ayiti.

« Effectivement, un deal est un deal. J’ai transformé la victime désignée en zombie, mais le blanc exige un contre-sort. Et il a payé. Aussi, puisque vous aimez le risque, je vous propose une partie du jeu des Os, mon jeu préféré. La règle est simple : Il y a vingt os sur la table. Chacun à son tour, vous pouvez prendre 1, 2 ou 3 os. Celui qui ramassera le dernier os sur le tapis perdra. La mise de ce jeu est votre vie. Celui qui perd prendra la place du zombie désigné… »

Je lui rétorque alors que le jeu ne semble pas honnête. Celui qui commence a un avantage certain. Je sors alors de ma poche le dé que m’avait offert le vieil homme dans la taverne et propose de tirer au sort celui qui débutera. Il accepte. Celui qui aura le point le plus haut tirera les premiers os.

Après quelques coups, je me retrouve devant un seul os, le bokor est le vainqueur. C’est alors que je m’empare du dé en os : « La règle est bien de prendre les os se trouvant sur la table ? Le dé est en os. Donc, je gagne. »

Le recteur blêmît, et le gardien opina de la tête. « Toutes les ruses étaient permises, et celle-ci était digne d’un maître. Je libère donc ton amie du sortilège de zombification, mais cela ne lui sauvera pas nécessairement la vie. Ce n’est pas de mon ressort. »

***

Un coq se met à chanter. Sans savoir comment, je me réveille dans ma voiture. Le cimetière s’est volatilisé pour faire place à un coin de campagne, tout ce qu’il y a de plus banal. Je regarde dans le rétroviseur, le chemin a disparu. Ai-je rêvé ?

De retour à Port-au-Prince, on m’apprend que Catherine est sortie du coma, mais que sa santé s’est détériorée. Elle décide d’arrêter le combat et mourut quelques semaines plus tard, cette fois, de son plein gré.

Je n’entendis plus jamais parler du recteur de l’université d’Ayiti…

1 P. 212. Solution évidente : une hallucination (explication étrange et bien réelle). Je pourrais m’en contenter et l’accepter, restant dans la plus stricte des réalités, mais mon esprit d’analyse va plus loin et ne peut pas se contenter d’une telle explication… Ce qu’il a vu, il l’a bien vu. Serait-ce de la vraie magie ?

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03/12/22