Médaille Alchimique 1617 van Helmont

Avers : Un Phenix dans les flammes : Damnum Apparens foenus posteris

Revers: un Alchimiste : Lucrum apparens fumus posteris Calc. Brux. 1617

Source : Bibliotheca TeWaterana: sive catalogus librorum selectorum …, Volume 2    

Théoriquement parlant, cette médaille est censée contenir un fragment de Pierre Philosophale, puisque fabriquée à partir de “l’or” obtenu lors de la transmutation. Elle n’est toutefois pas en or pur. Pratiquement, il s’agit d’un jeton de compte fabriqué à Anvers qui célèbre un évènement particulier: ici, la réussite d’une transmutation alchimique de van Helmont, l’année précédent la création du jeton, donc 1616.

Jean-Baptiste Van Helmont est un alchimiste, chimiste, physiologiste et médecin originaire des Pays-Bas espagnols né à Bruxelles le 12 janvier 1579 et mort à Vilvorde le 30 décembre 1644. Il a écrit l’essentiel de son œuvre en latin, mais a laissé aussi un important traité en néerlandais. Il découvrit le gaz carbonique et le rôle du suc gastrique dans la digestion. Il eut le grand mérite d’établir un pont entre l’alchimie et la chimie.

Né à Bruxelles (Belgique) en 1579, d’origine noble, Jean-Baptiste Van Helmont décrocha son diplôme de philosophie à l’âge de 17 ans à l’Université du duché de Brabant (devenue l’Université catholique de Louvain). Il se tourna vers l’astronomie, l’algèbre, la géométrie euclidienne. Il suivit par ailleurs au collège des jésuites les cours du professeur Martín Antonio Delrío (1551-1608), qui étudiait la magie dans son Disquisitionem magicarum.

À la suite d’une vision, il réalisa qu’il avait emprunté une mauvaise voie. Il lut les mystiques rhénans : Thomas a Kempis et Jean Tauler. En même temps, il étudia la médecine par les herbes de Matthioli, de Dioscoride, puis la médecine galénique, inspirée d’Hippocrate et d’Avicenne. En 1599, il obtint son diplôme de docteur en médecine mais il lisait Paracelse, et se mit à pratiquer une médecine « iatrochimique » toute opposée dans ses principes au galénisme de la Faculté[1]. Il exerça dans toute l’Europe : Suisse et Italie (1599-1605), France et Angleterre (1602-1605). Il épousa Margarita van Ranst en 1609, dont il eut quatre filles puis un fils, François-Mercure. De 1609 à 1619 il se consacra à la méditation et à la recherche, surtout en pyrotechnie : il s’appelait lui-même Philosophus per ignem (philosophe par le feu).

À la suite d’une nouvelle expérience spirituelle, il se crut adeptus naturae, initié aux secrets de la nature. En 1614, il appela son fils « François-Mercure », à cause de son intérêt pour l’alchimie.

Il rencontre un médecin irlandais, du nom de William Butler qui a des problèmes avec la justice de Vilvorde. En remerciement de son aide, Butler lui offre une ‘Pierre de Butler’, appelée aussi DRIF, qui pourrait être une Pierre Philosophale. Cette Pierre est censée aider à réaliser des guérisons miraculeuses. Personne n’est toutefois certain que le Drif est la Pierre Philosophale.

En 1617, J.-B. Van Helmont publia De magnetica vulnerum curatione, en entrant dans une querelle entre Rudolf Goclenius le Jeune (1572-1621) et Jean Roberti ; Goclenius (1608), en paracelsien, croit à la guérison magnétique des blessures : tout corps vivant possède un magné­tisme animal propre, une force qui peut être utilisée, notamment à des fins thérapeutiques, par exemple l’onguent armaire (armarium) permet de soigner par l’arme qui a occasionné une blessure ; le jésuite Jean Roberti (1617) réfute ; J.-B. Van Helmont critique les deux et les jésuites. Il est arrêté par l’Inquisition en 1634, jusqu’en 1636. Interrogé sur la kabbale, il répondit qu’il savait que les rabbins employaient cet art pour l’intelligence des mystères de leur foi, mais que les chrétiens n’en avaient pas besoin : les écrits de Reuchlin et Ricius lui avaient appris que ce n’était que fables et vaines tortures de l’esprit[2].

Il mourut à Bruxelles en 1644.

(source Wikipédia)

Accompagne la médaille, un petit coffret datant de la fin du XIXe siècle, qui contient une sorte de cristal rouge et transparent.Sur le pourtour de la boîte, une scène symbolisant le Philosophus per Ignem (philosophe par le feu) ou adepte alchimique.

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26/04/14