Le Testament de Holmes Watson

Amicalement dédié à Azoth

Parfois le mythe et le réel s’emmêlent…

Nous avons trouvé peu d’informations sur Isabel Holmes Watson.

Sauf que son nom de famille était Holmes et elle avait épousé un certain John Watson dont elle avait eu un fils.

Elle est décédée le 30 octobre 1900 au 4 scalegill road moor row (à la frontière entre l’Angleterre et l’Ecosse). Par son testament, daté du 20 juin 1900, elle lègue à son fils John Holmes Watson, le violon et la montre en argent de feu son mari.

A sa petite-fille Eva, elle laisse un bijou en or et son meilleur lit de plume.

D’autres legs – dont son piano – vont à sa fille adoptive Ethel.

C’est un certain Musgrave qui s’occupe de ses dernières volontés.

Tout ça ne serait somme toute que très banal si, Isabel n’avait pas été une admiratrice de Sherlock Holmes – qu’elle avait découverte dans le Beeton’s Christmas Annual de novembre 1887 (a Study in Scarlet) – ce qui semble évident lorsqu’on porte les noms du héros de sir Arthur Conan Doyle et de son meilleur ami, le docteur John Watson (ou John H(olmes?) Watson). Les aventures du détective lui offraient une échappatoire à une vie plutôt morne de femme à l’époque victorienne.

A la mort de Sherlock Holmes (publiée dans The Strand Magazine en 1893), tombant dans les Chutes de Reichenbach avec son ennemi Moriarty (The Final Problem), elle s’était sentie lésée par l’auteur de la nouvelle. Elle lui avait écrit par le biais du journal, mais n’avait jamais reçu de réponse.

Elle n’était pas la seule et 20 000 souscripteurs furieux s’étaient désabonnés du magazine à cette occasion.

Isabel avait donc décidé d’affronter l’impeccable logique du détective-conseil en proposant une énigme soigneusement élaborée et la cacher dans son testament. Cette énigme s’adressait à son fils John. C’est pour cette raison qu’elle lui léguait le “violon de Sherlock Holmes” (His Last Bow) – un instrument magnifique (un Dom Nicolo Amati de 1745 ) – et la montre en argent avec laquelle le docteur Watson avait tenté de mettre Sherlock en échec. (The Watch Deduction)

Après tout, Sherlock Holmes avait été une seule fois mis en échec par une femme : le personnage secondaire préféré d’Isabelle : Irène Adler (A Scandal in Bohemia – 1891).

En avril 1900, sachant que sa fin était proche, Isabel rédigea son testament. Elle fit référence à l’énigme du Rituel des Musgrave (The Adventure of the Musgrave Ritual – 1893), codée sur une feuille de papier, pour signaler que le testament contenait un secret bien camouflé.
Il existe d’autres références cachées dans le testament, mais pour les lire, il faudra consulter le document.

Isabel mourut paisiblement dans son lit de plume en songeant que Arthur Conan Doyle, spirite convaincu, la contacterait peut-être dans l’au-delà… Après tout à la période de Samhain, la frontière entre le monde des vivants et des morts est ténue.

En 1903, Sherlock Holmes revint d’entre les morts, ressuscité par son créateur. (On ne refuse pas facilement une offre de 45 000£ pour écrire 13 nouveaux récits)

Le testament, le violon et la montre de John Watson sont désormais soigneusement conservés au Surnatéum. Avec d’autres accessoires.

Isabel Holmes Watson photographiée à Londres en 1897 (année du jubilée) par les photographes Elliott and Fry de Baker street. On pourrait penser voir Mme Hudson, la logeuse de Holmes et Watson au 221B Baker street.

Une pipe étonnante trouvée parmi les objets: celle de Holmes, Watson ou Conan Doyle ?

 

 

The Watch Deduction

“He balanced the watch in his hand, gazed hard at the dial, opened the back, and examined the works, first with his naked eyes and then with a powerful convex lens. I could hardly keep from smiling at his crestfallen face when he finally snapped the case to and handed it back.

“There are hardly any data,” he remarked. “The watch has been recently cleaned, which robs me of my most suggestive facts.”

“You are right,” I answered. “It was cleaned before being sent to me.” In my heart I accused my companion of putting forward a most lame and impotent excuse to cover his failure. What data could he expect from an uncleaned watch?

“Though unsatisfactory, my research has not been entirely barren,” he observed, staring up at the ceiling with dreamy, lack-lustre eyes. “Subject to your correction, I should judge that the watch belonged to your elder brother, who inherited it from your father.”

“That you gather, no doubt, from the H. W. upon the back?”

“Quite so. The W. suggests your own name. The date of the watch is nearly fifty years back, and the initials are as old as the watch: so it was made for the last generation. Jewelry usually descends to the eldest son, and he is most likely to have the same name as the father. Your father has, if I remember right, been dead many years. It has, therefore, been in the hands of your eldest brother.”

“Right, so far,” said I. “Anything else?”

“He was a man of untidy habits,—very untidy and careless. He was left with good prospects, but he threw away his chances, lived for some time in poverty with occasional short intervals of prosperity, and finally, taking to drink, he died. That is all I can gather.”

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28/04/21