Time Traveler Barbie

Rien de plus ordinaire qu’une Barbie avec sa robe…

Comme à l’accoutumée, je chine au Vieux Marché de Bruxelles, qui est un véritable vortex pour les objets étranges. Un de mes marchands préférés vient de rentrer un ensemble de feuilles sur lesquelles sont agrafées des modèles de travaux de couturière, mouchoirs, manches, broderies, … L’ensemble date de 1840. L’ensemble est assez joli, mais n’entre pas particulièrement dans les collections du Surnatéum. Il est aussi un peu cher.

Mais une robe miniature attire mon regard. On dirait une sorte de tablier que l’on portait au-dessus des vêtements au milieu du XIXe siècle. A première vue, elle conviendrait parfaitement à une poupée Barbie.

Il y a donc des choses étonnantes. La poupée Barbie de Mattel n’a fait son apparition qu’en 1959 aux USA, même si elle était inspirée d’une poupée allemande de 1955, la Bild Lilli.

Je négocie donc l’achat de la robe et du châle qui l’accompagne, et m’empresse de trouver une Barbie des années 1960 sur la même marché. La robe semble avoir été coupée sur mesure pour elle, elle s’ajuste à la perfection. Je suis amusé à l’idée d’avoir mis la main sur la plus ancienne robe de Barbie, créée 120 ans avant la poupée.

Bien entendu, la logique veut que ce soit un modèle miniature d’un tablier, qui servait à présenter les créations de la couturière.

Néanmoins, la Barbie n’a absolument pas les proportions d’une femme normale, sa taille est trop fine, sa poitrine trop grosse, ses hanches sont aberrantes… Si la robe avait été une miniature de robe pour une femme normale, elle ne s’ajusterait pas du tout à la Barbie. Qui plus est, même si les poupées mannequins “adultes” existent au XIXe siècle, aucune n’a non plus les proportions de Barbie.

Il n’y a donc pas d’explication rationnelle à cette « coïncidence ».

Cette robe est donc un OOPArt (Out-Of-Place-Artifact) – voir à ce sujet Wikipédia.

Notez que je préfère utiliser le tarme OOTArt (Out-Of-Time-Artifact) dans ce cas.

 

L’amateur de fantastique et de science fiction qui sommeille en moi imagine donc le scénario suivant.

Un scientifique des années 1960, après avoir vu le film “The Time Machine” de George Pal, d’après le roman d’H.G.Wells, imagine une maquette de machine à remonter le temps comme dans le film.  A la place du cigare qui sert de voyageur, il place une Barbie appartenant à sa fille, et on l’envoie 120 ans dans le passé.  
Machine et Barbie disparaissent à tout jamais.
Quelque part en 1840, un drôle d’engin apparaît dans une maison. Les gens examinent la chose et ne comprennent pas d’où elle sort. La poupée est fabriquée dans une matière inconnue.
Elle paraît toutefois un peu indécente, si pas outrageante au milieu du XIXe siècle. Surtout en maillot de corps.
Quelqu’un lui fabrique donc des vêtements plus en rapport avec l’époque…
Et un de ces vêtements se retrouve dans le catalogue.
On peut rêver.

 

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31/08/19