la Queue du Paon

Le katar trouve son origine dans le sud de l’Inde, ses premières formes étant étroitement associées à l’empire Vijayanagara du XIVe siècle. Il pourrait provenir de la mustika, une méthode de tenue d’un poignard entre le majeur et l’index encore utilisée de nos jours.

Son nom original est « Kidaari » en tamoul. Kidaari dérivé du terme « Kedayam Ari » signifiant le « séparateur de bouclier ». Le nom indique que cette arme est utilisée pour briser les boucliers et les armures.

L’arme a été utilisée par de nombreuses unités d’infanterie tamoules jusqu’au XIXe siècle.

Cette épée de poing fait donc partie de la classe « push dagger » et sert à briser armures et boucliers.

Un roi tamoul recevait un katar en or en signe de loyauté de la part de ses généraux, c’était une marque respect du roi vis-à-vis de ses soldats prêts à sacrifier leur vie pour lui.

Le katar était représentatif d’un statut élevé, surtout si, comme celui présenté ici, il pouvait s’ouvrir en 5 lames. Il s’agit donc également d’une arme de prestige.

Ce katar date du XVIIIe siècle et a probablement appartenu à un prince ou un noble. On lui donne le petit nom de « queue du paon ». (tamoul: மயில் வால்)

La lame fermée, très fine, pouvait pénétrer facilement les armures. En retirant la lame, celle-ci s’ouvrait en ciseaux et faisait un maximum de dégâts à l’intérieur de la victime.

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06/10/23