Bullaun Stone

La « Bullaun Stone » ou « Wishing/Cursing Stone » en anglais se traduit par pierre à souhaits/maléfices.

Quoiqu’on en trouve un assez grand nombre en Irlande, il en existe également en Écosse ou en Angleterre, en Lithuanie, dans le Gotland (Suède) et en France. Le mot bullaun dériverait du mot français « bol ». On les appelle parfois Bridget/Bridgit Stones ou pierres de sainte Brigitte (ou pierres à cupules.)

Le terme décrit des pierres de tailles diverses, creusées naturellement ou non, dont les trous récoltent l’eau de pluie. Dans ces cavités se trouvent d’autres pierres rondes. Les pierres taillées sont en général d’antiques mortiers datant du néolithique. La pierre ronde étant le pilon.

Dans le folklore, on donne à l’eau récoltée dans ces pierres un pouvoir de guérison. Certaines de ces traditions ont été récupérées par l’Église et lui sont désormais attachées.

Les « cunning men » et autres sorciers les utilisent parfois pour formuler des bénédictions ou des anathèmes : tourner la pierre centrale dans un sens horaire en récitant des prières a une influence bénéfique, dans un sens anti-horaire, c’est plutôt le contraire. Ces sorts ont souvent pour objectif de favoriser le barattage du lait dans des régions où la production de lait est une activité économique majeure. On peut également y maudire les « sorcières » qui nuisent à cette activité en volant le lait de manière magique. Les sortilèges se prononcent le matin.

Toutefois, si la demande n’est pas réellement justifiée, le sort se retournera contre le lanceur avant la tombée de la nuit. N’oubliez pas de faire une offrande aux esprits invoqués…

On raconte que lorsque la pierre ronde est volée, le voleur subira un sortilège maléfique et la pierre finira par retourner à sa place.

Petite bullaun et hagstone d’un Fairy Doctor.

Autre Bullaun dont les côtés sont gravés avec des marguerites soléiformes (hexafoil) dont la fonction apotropaïque n’est plus à démontrer.

They loosed their curse against the king;

They cursed him in his flesh and bones;

And daily in their mystic ring

They turn’d the maladictive stones.”

Samuel Ferguson, “The Burial of King Cormac” dans Lays of the Western Gael and Other Poems. London: Bell and Daldy, 1865

Hexafoil

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09/03/22