04/06/20
La violence de la bourrasque nous prit par surprise.
Surtout qu’elle balaya l’intérieur du Surnatéum, renversant une partie de la collection japonaise.
Pourtant, même si la chaleur nous avait obligé à ouvrir quelques portes et fenêtres pour aérer le cabinet de curiosité, rien ne nous préparait à ça.
La casse était toutefois minime, rien d’irréparable, mais cela me donnait l’occasion de réaménager la section des tsukumogamis : les objets-kami.
En examinant les lieux, je me rendis compte que la rafale de vent ne pouvait provenir que de l’intérieur des lieux, c’était plutôt étrange, pour ne pas dire « magique ».
Le département de sorcellerie contenait bien une corde à emprisonner les vents, mais les nœuds étaient intacts.
Vu que les dégâts se situaient de manière très précise, je me tournais vers les esprits nippons…
Ce genre d’incident pouvait être lié à un kami kaze (un kami du vent) ou à l’éventail d’un Tengu…
Peut-être celui de Matsuru, la Geisha d’Oasaka.
La légende veut que cette jeune fille possédait un Tengu no Hiogi* (ou Bakehiogi – éventail yokai) à l’aide duquel elle pouvait se rendre invisible ou modifier la taille des objets. L’objet se trouvait dans son kinchaku, son sac.
Pour un Conservateur, le message était clair : Tengu voulait être plus visible et le faisait savoir…
Le Tengu est souvent représenté avec un éventail de plumes, le Ha-Uchiwa.
04/06/20