08/11/25
Cette figurine japonaise (époque Meiji, 1868-1912) en porcelaine Satsuma Moriage représente une geisha. La poterie de Satsuma est un type de poterie japonaise en terre cuite originaire de la province de Satsuma. La figurine représente une geisha, ou « bijin » (belle dame), vêtue d’un kimono peint à la main avec une décoration en émail (moriage) en relief et des accents dorés. La vaisselle Satsuma est devenue populaire en Occident après avoir été exposée en 1867, et bon nombre des pièces les plus artistiques datent de la période Meiji.
Le sceau signature se lit « Hashimoto » (橋本), un nom de famille japonais courant. Ce type de sceau est souvent utilisé sur les œuvres d’art, les poteries ou les documents japonais pour indiquer l’artiste, le propriétaire ou le créateur.
Cette statuette est parfaite pour créer un hinnagami.
L’Hinnagami est une poupée yokai qui exaucera tous les souhaits de son propriétaire. Mais ne croyez pas qu’il s’agit d’une bénédiction, plutôt le contraire. A chaque vœu réalisé, l’hinnagami demandera à son propriétaire de souhaiter un nouveau vœu à réaliser, son attachement au propriétaire est destructeur et motivé par la cupidité, ce yokai continuera d’exiger que des vœux soient faits, même après la mort. En ça, il ressemble au djinn des mythologies musulmanes.
Le propriétaire finira par passer l’éternité dans l’enfer des fantômes affamés (gaki/Hidarugami). Ces fantômes attaquent parfois les voyageurs imprudents en déclenchant une faim insatiable, c’est pourquoi il est conseillé d’avoir dans sa besace un gâteau de riz béni pour contrer le maléfice.
Il existe plusieurs rituels de créations des hinnagami.
Dans le rituel le plus courant, la personne qui souhaite créer un hinnagami doit commencer à ramasser la terre de cimetière qui a été piétinée par les gens pendant la journée. Cette terre doit être ramassée de cette manière toutes les nuits pendant trois ans.
Pour un hinnagami encore plus puissant, il faut prendre de la terre de sept tombes différentes dans sept villages différents. Une fois collectée, la terre de cimetière est mélangée à du sang humain jusqu’à ce qu’elle devienne argileuse. Ensuite, il est moulé en forme de poupée représentant un dieu ou un esprit que son créateur vénère. Cette poupée est placée et laissée dans une route très fréquentée jusqu’à ce qu’elle ait été piétinée par un millier de personnes. Puis le créateur récupère la poupée, qui est devenue un hinnagami.
Une méthode alternative consiste à collecter des pierres de cimetière et à les sculpter en mille petites poupées, chacune d’environ neuf centimètres de long. Ces poupées sont bouillies dans une grande casserole jusqu’à ce qu’une seule d’entre elles remonte à la surface. On dit que la poupée qui s’élève contient les âmes combinées des mille poupées. Il devient un type spécial de hinnagami appelé kochobbo.
08/11/25