Dagydes – poupées “vaudou”

Les deux plus anciennes proviennent d’Egypte et datent de la VIe dynastie (-2500 à -2300).

Un des deux représente une figure féminine dont la partie inférieure et un bras ont été brisés. La tête de la poupée contient encore des cheveux. La question est de savoir s’il s’agit des cheveux de la victime ou ceux de celui qui veut mettre son pouvoir sur la victime. Les cheveux, en Egypte ont toujours été symbole de pouvoir et de volonté. La question de l’usage de cette figurine n’est peut-être pas aussi évidente qu’il paraît. Est-ce un sortilège contre une victime vivante (à l’époque) OU une figurine destinée à empêcher un mort malfaisant de quitter sa tombe et revenir hanter les vivants?

Cette tablette d’exécration (origine: Gizeh), de la même période que la précédente, contient des malédictions portées sur les tribus nubiennes situées au-delà de la troisième cataracte du Nil. Les nubiens étaient considérés comme des magiciens puissants, ennemis de l’Egypte. Cette tablette de forme vaguement humaine est non seulement extrêmement rare mais aussi parfaitement intacte.

F

Figurine d’envoûtement (probablement judiciaire) grecque (vers le IVe ou Ve siècle ACN) appelée Kolossoi.

Cette poupée en plomb (liée donc à Kronos-Saturne), de petite taille, était placée dans un étui du même métal et glissée dans une tombe. On suppose qu’il s’agissait d’empêcher un adversaire de témoigner dans un procès. L’étui de plomb a malheureusement disparu.

 

Dagyde de cire moulée sur fil en métal d’origine Rom. Trouvée dans le coffre d’une drabardi (voir l’article à ce sujet) d’origine belge (XIXe siècle). La poupée pouvait être percée d’épingles, brisée ou fondue pour porter le sort vers la victime.

 

Waraningyo, poupée de paille et fil, d’origine japonaise (fin XIXe – début XXe). Quoique les poupées de ce type sont connues au moins depuis l’ère Heian, l’usage de cet objet dans le rituel Ushi No Koku Mairi (visite du sanctuaire à l’heure du boeuf) est récente. On ne connait pas d’usage avant le XIXe siècle. Nous publierons un article spécifique concernant ce rite.

 

Poupée vaudou d’origine haïtienne (seconde moitié du XXe siècle). Pour une fois, le terme vaudou est parfaitement d’à propos, mais si la poupée est placée sur des autels, elle ne sert pas nécessairement à jeter un sort sur un ennemi.

 

Poupée d’envoûtement (tissu et bourre) d’origine belge, vers 1980. Poupée récente vendue à l’époque dans des magasins d’articles de sorcellerie à Bruxelles. La couleur noire favorisait les mauvais sorts, les rouges étaient liés aux sorts amoureux, etc.

 

Deux poupées d’envoûtement en plomb (origine France vers les années 1940-1950). Le plomb est lié à Saturne et aux maléfices