29/03/16
Les Naree (femme) pol (fruit) sont des femmes-fruits créées par le Dieu Indra dans la très mythique forêt de Himmapan au pied du mont Méru. Elles poussent jusqu’à atteindre la taille d’une femme normale (je vous laisse faire tous les commentaires idiots à ce propos…) pour attirer les démons concupiscents. Ensuite, elles se détachent de l’arbre et 7 jours plus tard sont réduites à l’état de fruits desséchés. On les trouve en Thailande et au Laos essentiellement.
Un peu l’équivalent de nos racines de mandragore.
Elles portent parfois le nom de Makalipon.
Le Dieu Indra les a créées pour protéger le Prince Vessandara et sa famille, avatar de Bouddha. Pour ce faire, seize arbres portant les Narrepols furent plantés dans la Forêt. Les divinités malfaisantes qui bondissent sur ces créatures tombent immédiatement dans un coma profond.
Elles poussent en quatre jours, puis tombent de l’arbre, dansent et attirent leurs victimes, puis au bout de sept jours, elles dessèchent et se réduisent à la taille d’une paume de main environ. Elles sont de très puissantes amulettes pour ceux qui les possèdent.
La forêt d’Himmapan abrite plein d’autres créatures magiques comme les Nagas (serpents), Nang Nguek (sirène), Karin Puksa (éléphant volant), et autres Garuda…
Pour revenir au thème des Nareepols, l’auteur Alexandre de Paris décrit, vers 1180 dans son Roman d’Alexandre (le Grand), que ce dernier arrive dans une forêt magique où au pied de chaque arbre se trouve une jeune fille. L’accès à cette forêt est protégé par des gardes-magiciens, sortes d’automates.
Ces jeunes femmes “aiment les hommes plus que toute autre créature“…
De toute évidence, il existe un rapport entre cet écrit et la forêt d’Himmapan au pied du Mont Méru.
Alexandre le Grand désire épouser une de ces femmes, mais elle ne peut en aucun cas quitter la Forêt mythique, sous peine de se déssécher…
(Source: Dictionnaire des Lieux et Pays Mythiques, collection Bouquin -Robert Laffont – p.502 à 505)
Récemment, des Narrepols masculins ont été trouvés sur les marchés. Autres temps, autres moeurs.
29/03/16